Exposition

Le revers de l’image

objets audiovisuels

 

Un assemblage d’œuvres qui sonde le corps de l’image photosensible (celluloïd et électronique) et sa mutation numérique.

Cette exposition a été présentée par :

  •  Film Gallery des éditions Re:voir (catalogue de cinéma expérimental), Paris
    avril > Juin 2016
  • La Mostra – salle d’exposition de la mairie de Givors
    Mars 2015

 

Le revers de l'image RVB

 

Le revers de l'image RVB2

« Cette exposition ausculte le corps de l’image, et la question du regard.

Les réplications et migrations des images, les mutations et multiplications des supports, l’évaporation du numérique, obligent à repenser nos expériences de regards. Les œuvres explorent toutes ici les matières malléables des différents media (vidéo, papier, celluloïd) et les phénomènes des machines. Installations et projections construisent un dispositif total qui investit l’espace et fait entrer en résonance les manifestations des appareillages.

Interroger le rapport à l’image, la relation aux technologies, la foi dans le visible et dans les techniques de visibilité. Questionner ce qui fait apparition et apparence, où l’image s’incarne et qui permet au regard de se former. »

 

 

DOSSIER

 

  • Présentation des dispositifs et appareillages
  • Analyses des œuvres
  • Propos

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TEXTES /
PHOTOS →


 

 

PRESSE

Critique par Jean-Paul Fargier (vidéaste et théoricien)
Revue Turbulences vidéo (éditée par Vidéoformes)
juillet 2015, #88 – p.7

« Science des recommencements 

(…) Il y a encore des artistes qui continuent à créer en exaltant la puissance des machines primitives. Joris Guibert est de ceux-là, peu nombreux il est vrai. Et son activisme déjoue tous les projets de classement, tous les pronostics d’enterrement. L’art vidéo c’est maintenant !

(…) Sous le titre de Revers de l’image, l’artiste proposait donc des polaroïds, des sculptures technologiques, des tubes cathodiques mis à nu, des projections cinématographiques, et même un tableau numérique interactif fait d’écrans plats abîmés que le public était invité à choquer davantage pour développer une peinture abstraite née de la détérioration. En bon plasticien, Guibert a décliné son attraction pour les images primitives de l’art électronique. Mais le cœur de son bataclan restait cet énorme mur de téléviseurs antédiluviens (entendez d’avant l’âge du numérique), qui, tel un chœur antique, chantait les prodiges d’un passé retrouvé, d’une aventure recommencée. (…) C’était un enchantement de voir poindre du fond de la nuit des temps les figures dansantes que les pionniers de l’art vidéo, Nam June Paik, les Vasulkas, Aldo Tambellini, Otto Piene, et d’autres, avaient extraites de la matière qu’ils avaient commencé à explorer dans les années 60.
(…)
Pourtant Joris Guibert donne autre chose à voir, en plus du retour du refoulé cathodique. Il ne se contente pas de divulguer des effets déjà circonscrits (…). Il les prolonge, les combine, les tord, les éclate et les éclabousse (d’un poste à l’autre), les creuse, les étire, les multiplie, les agrandit, les évanouit, les ressuscite, les perle à coups de pointillés, bref les installe dans la durée. Et c’est pourquoi les feux d’artifice qui jaillissent de ses écrans fascinent tout le monde. (…)

Il ne peut être en aucun cas question, ici, de retour en arrière, mais plutôt, comme les nostalgiques le comprennent vite et s’en réjouissent, d’un bond en avant, d’un saut dans l’inconnu. On est en présence d’un présent sans fin, jusqu’alors invisible, étouffé par les progrès de la technologie. Innocents ou avertis, tous perçoivent qu’il y a là des éclats de lumière qu’on ne peut espérer ailleurs. Pour comprendre ce qu’il a découvert, mis au jour, inventé ainsi par la manipulation hasardeuse des branchements électroniques, optiques, sonores, en restant dans le champ de l’analogique, Joris Guibert a élaboré des théories, car il est aussi théoricien (comme l’étaient Nam June Paik ou les Vasulkas).
(…)
Voilà comment, je vous le garantis, Joris Guibert prépare du grain à moudre pour les chercheurs qui dans trente ans se demanderont pourquoi les archéologues de la Vidéo qui exhumaient, dans les années 2010, les chantiers des vidéastes des années 1970, n’ont pas fourré leur nez là-dedans, quand les tubes cathodiques n’avaient pas encore fini de (continuer à) générer du mystère.

© Jean-Paul Fargier


→ Lire l’article intégral : http://videoformes.com/2015/06/25/turbulences-video-88/
→ Autres articles : presse

 

Photos
 
Le revers de l'image

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Voïd - Photo S

 

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Big Bang Rémanence - Photo S

 

 

 

 

 

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