Essais sur la notion d’image / les arts médiatiques & technologiques / les nouvelles écritures de la performance audiovisuelle (publiés par Revue & corrigée, 2012)
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Revue & corrigée questionne depuis 25 ans « les musiques expérimentale, improvisée, écrite, électroacoustique, la radiophonie, le cinéma expérimental, la poésie sonore… et se conçoit comme une recueil de pensées expérimentales en action ».
Edito R&C #93, septembre 2012
PARUTIONS :
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« MANIFESTE
pour un Visuel qui Ouvre l’œil »
Revue & corrigée #91, Mars 2012
Texte : 8 pages
Ce texte introduit les thèmes et problématiques qui seront traités tout au long de l’essai. Il interroge le sens et l’usage de l’image (de son origine à sa multiplicité actuelle), son accès et sa réception – la question du regard.
L’origine de la peinture (la main rupestre) fonde l’hominisation, la subjectivité, et prédispose l’écrit. L’image possède une attraction qui crée un rapport archaïque, et une fonction opérante de mécanismes psychiques (mémoire, rêve…).
Autrefois rare et précieuse l’image est désormais profusion. Elle a glissé de l’unicité à l’ubiquité, de la représentation à la simulation, du sacré au visible. Par la multiplicité des supports et des diffusions, l’attraction de l’image devient addiction. Le regard est submergé par le visible, qui efface son objet en le reproduisant, qui s’efface lui-même en accumulation incessante.
Une réflexion pour interroger le sens d’un art visuel dans une société du visible.
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« VIDÉO PURE
Machine, medium, mutation
: pour une techno-logie »
Revue & corrigée #92, Juin 2012
Texte : 11 pages
Ce second texte entre au cœur de la pratique pour tenter de déterminer s’il existe une essence de l’image vidéo. Et comment alors la technique (technologie ou procédure) infuse et oriente la création.
Si le medium est le message selon McLuhan, il faut s’interroger sur l’assimilation de la vidéo par le multimédia. Dès son origine l’art vidéo développe une écriture qui diffère du langage cinématographique, fondée sur 4 principes de renvoi / réverbération / remploi / réfraction.
Mais il faut examiner la technologie même pour comprendre cette image, qui se révèle alors matière. Le flux électrique, le support électromagnétique sont malléables comme la peinture pour le peintre. Le mécanisme du tube cathodique (balayage, entrelacement…) permet de comprendre que l’art vidéo procède par construction/déconstruction de son image.
La machine est donc l’élément génétique de cet art. Elle peut construire un dispositif qui invente une œuvre singulière (l’installation), ou s’interconnecter pour créer des potentiels inédits (la métamachine), produisant une image unique. Comme la figure du feedback, mise en abyme de l’espace qui forme une « visibilité du temps » et interroge la notion d’image.
L’analogique est transduction, le numérique est traduction : outre la substance de l’image, c’est le processus créatif (imagination et geste) qui est modifié. L’enjeu de ce texte est de discerner en quoi le passage de la vidéo au multimédia bouleverse ses modes d’existences et son écriture.
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« EXPERIENCE CINEMA
Phénoménologie de l’apparition »
Revue & corrigée #93, Septembre 2012
Texte : 10 pages
Qu’est-ce qu’il se passe dans la vision d’une image ? Quelle trace produit-elle dans la conscience ? Qu’est-ce qui se reflète ou se construit dans la perception ?
Ce texte (revers du 1er de la série) explore toutes ces questions à travers le cinéma, par les phénomènes particuliers que font émerger sa mécanique et son langage. Sa substance n’est pas le mouvement mais la lumière ; sa manifestation à la fois apparence/apparition est de nature temporelle.
Cette image-lumière renvoie à l’image-mentale : son incorporation plonge le regardeur dans une expérience singulière. Si le cinéma est d’abord une expérience psychique, il est aussi une expérience corporelle ; ce texte interroge la réception de ce phénomène, en examinant notamment les écritures que le cinéma expérimental a développé pour explorer ces questions.
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« ETHÉRÉITÉ
jouer l’image »
Revue & corrigée #94, Décembre 2012
Texte : 8 pages
La performance audio/visuelle construit une œuvre évanescente et éphémère – cinéma improvisé, irréversible. L’irréitération déséquilibre le rapport à l’image : elle n’est plus sage, docile, elle impose sa présence. Une nouvelle façon de faire l’image qui implique une nouvelle façon de la voir ; et ainsi une nouvelle façon de la penser.
Ce texte explore les enjeux inédits de cette pratique : la composition de l’image (rapport au temps, à l’espace, au geste) et son écriture (expression, dramaturgie, chronologie), qui confèrent à l’image une essence nouvelle.
La performance croise et hybride les champs (théâtre, danse, musique…), mais surtout sa procédure relie des problématiques des arts visuels – cinéma, peinture, vidéo. La question sera donc celle de l’expérience unique de cette image, la synergétique : dispositif et ritualité, relation du corps à la machine, dynamique imageur / œuvre / regardeur.
Une réflexion pour comprendre cette écriture de l’instantanéité : acte et principe d’émergence inventent un nouveau type d’image, paradoxale – entre éclair et empreinte.
En somme, interroger ce qui semble être un nouveau régime de la cinématographie.
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